Me revoici pour de nouvelle aventures, plus riche que jamais en rebondissement... :magicien: J'ai moyen d'avoir des Aimants AlNiCo cette fois, donc contenant du cobalt. Mais le tout n'est pas jouer, car dans le Post précédent
Akio m'avais conseiller de :
Broyer mes Aimants, et de les faire chauffer en Présence d'Acide Sulfurique (100°c me pense suffisant, après je prefere pas m'approcher de 337°c non plus)
Faire précipiter avec du Carbonate de Sodium (Est-ce que NaHCO3 pourrait fonctionner ? Je peux me procurer du Na2CO3 mais pour savoir) et cette précipitation doit surement se faire à froid, pour éviter de dégazer les ions Carbonates ? Ou justement, en Chauffant je déplace volontiers l'équilibre pour rendre basique la solution ?
Ensuite Extraction Liquide/Liquide par décantation ? Ether de pétrole + acide di(2-éthylhexyl) phosphorique déjà celui là, il doit bien se cacher, parce que je ne le connaissais pas. Je suppose que sont rôle est de rendre soluble tout ce qui fut oxyder en Sulfate, pour justement virer le Fer et tout autre Enquiquineur ? Par quelle autre produit pourrait-on le Remplacer ?
Et voilà le problème, Séparer tout ce jolie monde : Zn Ni Co, car Je n'ai pas de Résine, et je ne m'en suis encore jamais servis, donc ce n'est pas forcement une manipulation maitrisé. Il y a un moyen de peut-etre réduire que le Cobalt en prenant un Réducteur avec un Potentiel rédox trops proche de Zn ou Ni ? Ni et Co étant proche je ne voyais que le Phosphite pouvant peut-etre réduire le Cobalt mais surtout le Zinc, donc c'est un peu le caca avec ce postulat.
Merci de votre Lecture, et de vos Futures Réponses ! :)
Pour NaHCO3, ça peut marcher, mais ça complique la chose car il faut prendre en comte l'équilibre de dissociation de l'ion hydrogénocarbonate qui dépends lui aussi du pH. Mais oui, il faut faire ça à froid, l’acide sulfurique chaud, c'est pour dissoudre facilement les aimants.
Et oui, par décantation, on vire la phase aqueuse qui contient encore des traces de métaux qui ne nous intéressent pas. l'acide di(2-éthylhexyl) phosphorique c'est assez couramment utilisé dans l'extraction des terres rares et en particulier de l'uranium, mais tu peut remplacer ça par des amines du genre 5-dodecylsalicylaldoxime mais je connais pas trop cette chimie.
Avec l'acide, l'idée c'est qu'il est présent sous forme de dimère (HA)2) en solution dans un solvant organique comme le kérosène, on a alors la réaction d'extraction :
2M2+(aq)+2(HA)2(org)⇌M2A4(org)+4H+(aq)
Donc le Fer III et autres ions qu'on ne veut pas, à la poubelle. On récupère ensuite les ions dans une solution d'acide chlorhydrique.
Il faut faire plusieurs cycles d'extraction.
Pour séparer le reste, il faut des résines, l'idée, c'est de faire passer sélectivement des ions au no +III et de faire passer la solution sur la résine, ça fixe le métal laissé au no II sur la résine et les autres ne font que passer, on rince ensuite la résine à l'acide sulfurique pour récupérer ces ions à part. Et on recommence pour un autre métal après avoir reconditionné la résine. Après, peut être que effectivement on peut trouver des réactions d'oxydoréduction qui permettrait d'éviter l'utilisation de résine, mais je ne sais pas ce que ça pourrait donner.
Avec des potentiels rédox aussi proche, je ne pense pas qu'on puisse faire quelque chose de sélectif pour séparer les amis cobalt et nickel, et il faudrait encore savoir contrôler son potentiel convenablement, pour pouvoir le faire de manière précise et quantitative en électrodéposition. Partir sur des rédox pures demande de trouver des espèces dont le potentiel rédox est bien précis, et vu le matos à la disposition de Blackline, pas sur que ça soit possible pour lui. Bon ... Regardons du coté des diagrammes de pourbaix :
Donc à la limite, y'a une petite zone à pH neutre et à potentiel élevé ou le cobalt est sous forme oxydée (donc précipite) et le nickel reste sous forme d'ion, ce qui permetrait de l'en récupérer. Le soucis de ces fichus diagrammes, c'est que loi de Nernst oblige, ils sont fonctions de la concentration en métal, donc t'aventurer à l'aveugle en tapant un potentiel et laissant faire, ça me semble pas une idée des plus brillantes. D'ailleurs, si tu met trop de potentiel, c'est ton solvant (aka l'eau) qui va filler, et pas ton métal, le but ne serait pas atteint. J'aime bien l'idée de la résine d'Akio, forcément, mais évidement, trouver une résine échangeuse d'ion, ça se fait pas au magasin de bricolage, et en faire une soit même, c'est pas dans sa cuisine qu'on en fait (encore que j'imagine qu'en récupérer d'un système de filtration d'eau devrait pouvoir se faire, tu sais, là, les trucs qu'on clipse sur les robinets, c'est ça).
D'ailleurs Akio ... Les pH de précipitations pour les deux espèces sont super proches (puisque les potentiels sont proches eux aussi), je suis même pas sur qu'il y aurait moyen sans connaitre la concentration de chaque métal à la base ... Et sans pouvoir faire des super-tampons (bon, ça, c'est facile, mais faut un pHmètre, quoi, le jour ou le pH affiché sera exactement celui qu'on avait calculé avec hasselbach, ça se saura )